... Et combien ça rapporte ? Sans trop livrer de réponses sur le coût annuel de la base aérienne
projetée de Jordanie, les sénateurs livrent un éclairage chiffré des réalités de la base aérienne projetée, sur laquelle Florence Parly avait réveillonné le 31 décembre dernier. L'endroit a permis 6000 sorties de chasse, 28.000 heures de vol, et 1500 frappes. La veille de la venue des sénateurs, qui ont passé une nuit et un jour sur place, une de ces frappes était intervenue : les Rafale avaient laché deux fois quatre bombes, soit l'intégralité du chargement normal, sur un "dépôt de munitions de Daech".
La BAP permet des économies de carburant évidentes. Pour un playtime de 3 heures, il en coûte 4h30 de vol en moyenne depuis la BAP, 7h30 depuis la base des Emirats Arabes Unis, qui reste pourtant utilisée.
Selon les sénateurs, si tous les vols étaient menés des EAU, il en coûterait 10% de la consommation annuelle de l'armée de l'air. Isabelle Raimond Pavereau livre aussi le chiffre de 250.000 euros pour un AASM. Tout en ajoutant : "Il me semble qu'il nous faut tenir un discours de vérité : on ne peut pas à la fois vouloir frapper Daech et ne pas vouloir y mettre les moyens. Or, tous nos interlocuteurs étaient convaincus que la fin du califat territorial n'était qu'une étape dans la guerre contre le terrorisme djihadiste. Daech n'a pas disparu, il attend son heure."
La BAP ne compte plus que 306 militaires. La nouvelle ambassadrice de France en Jordanie, Véronique Vouland-Aneini, l'a récemment visitée quelques jours après avoir pris ses fonctions, découvrant notamment l'ATL-2, le détachement Rafale et le détachement de protection armé par le CPA 20.
A noter un petit glissement sémantique. Pendant longtemps, les autorités ne parlaient officiellement que de BAP, désormais, sa littérature, comme celle des sénateurs parle de BAP H5, H5 étant la désignation jordanienne, ancienne, qui remonte aux guerre israélo-arabes.
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