Interpelé par Florence Parly et des agentes de Défense Mobilité lors des dernières universités du
MEDEF (mouvement patronal) en août, son président, Geoffroy Roux de Bézieux avait promis d'en faire plus sur la reconversion professionnelle des militaires, notamment celle des blessés.
Déjà, en septembre dernier, Jean-Marie Dumon (1), le représentant de la défense inséré au sein du mouvement patronal avait fait bouger les lignes avec un livret d'information destiné à permettre aux patrons de bien visualiser les types de profil, les avantages à réemployer les militaires.
Cette fois, c'est un livret consacré uniquement au sujet des blessés qui sera distribué le 27 mars, lors d'une réunion d'information et d'échanges sur ce domaine. L'accent devrait être mis sur les blessés moraux (PTSD), les plus concernés par le ré-emploi dans le secteur civil, qui peut s'avérer plus problématique. Certains programmes pilotes ont déjà été montés chez certains employeurs, du domaine défense ou non.
Aucun statistique fiable n'est diffusée sur le nombre de PTSD par le ministère, mais on sait que plusieurs centaines de cas ont déjà été identifiés entre l'Afghanistan, la Centrafrique et le Mali. Un rapport parlementaire sur la marine évoquait même trente cas probables dont 15 dûment diagnostiqués chez les commandos marine. Une population qui a pourtant travaillé historiquement sur des profils à moral d'acier.
Rappelons que l'emploi de blessés permet de respecter... la loi, plutôt que d'avoir à payer des compensations. C'est, en plus pour ceux qui souhaitent y ajouter cette marque, une forme de patriotisme, naturelle aux Etats-Unis par exemple.
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(1) désormais au GICAN.