L'intelligence artificielle (IA) promet d'être partout : la minarm, le DGA, mais aussi certains
militaires de terrain en voudraient même encore plus, très vite, pour améliorer l'agilité de leur systèmes, les rendre plus résilients, plus pertinents, plus connectés encore. Ce qui devrait, théoriquement, faire aussi baisser certaines factures.
Thales a décidé d'en faire le thème de son évènement d'innovation annuel, et de le faire au Canada, qui héberge un quart de sa task force en matière d'IA : 50 chercheurs de haut niveau, sur les 1800 salariés employés dans le pays. Le Canada mise à fond sur l'IA, et c'est ce qui a décidé le groupe, en son temps, à investir à Montréal.
Patrice Caine, le PDG du Groupe a même traversé l'Atlantique pour assister aux débats du jour, dont une partie seront retransmis sur la chaîne You Tube du groupe. Une opération de communication stratégique donc, à laquelle assistent aussi une dizaine de média venus spécialement de Paris, et la presse locale, car donc, le Canada croit à cette AI, notamment dans le domaine civil, auquel Thales est attaché désormais autant qu'à la défense (une bascule commencée sous Jean-Bernard Levy, et accélérée par Patrice Caine).
Avec le rachat de Gemalto, qui va lui donner de solides atouts dans son jeu numérique, l'industriel va devenir encore plus civil. D'ores et déjà, des technologies issues de cette plus grosse intégration industrielle de l'histoire du groupe vont contribuer à améliorer les solutions du domaine militaire. Et cette intégration n'est pas limitative : Thales a manifestement mis le turbo sur l'achat des briques technologiques qui lui manquent, pour aller plus vite.
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