L'instabilité ministérielle des derniers mois (trois en six mois) n'aura pas facilité la tenue des dossiers. Ce n'est donc que cette semaine, et avec plusieurs mois de retard, que trois sociétés, EADS, MBDA et GDF-Suez, vont pouvoir intégrer le cercle des entreprises fournissant des réservistes un peu particuliers aux armées.
Ce blog l'avait expliqué, à l'époque, Nexter est le premier à avoir vraiment ouvert le filon, en plaçant à l'automne dernier un de ses spécialistes sur le soutien matériels, au sein du Batlog, à Kaboul.
Mais ce sont Dassault Aviation et Thales qui avaient été les premiers à signer le protocole, le 6 octobre 2009, avec le SEDAC (il y en avait encore un).
Rappelons que ces accords gagnants-gagnants permettent aux industriels de voir au plus près comment se comportent en première ligne, tout en bénéficiant de la protection juridique et sociale des armées, en cas de malheur. Pour les armées, cela évite de développer des micro-compétences, et, il ne faut pas le nier, allège la facture de leurs MCO, puisque ces spécialistes ne sont pas rémunérés sur la base d'un contrat de droit privé, mais avec leur solde de réserviste.