mercredi 4 août 2010

NRF nouvelle formule

Depuis le 1er juillet, la marine française est aux commandes de la composante aéromaritime de la Nato Response Force (NRF), 15e du nom, avec un amiral français à sa tête.
Le processus de montée en puissance jusqu’au 1er juillet a comporté un exercice d’ampleur en mer Baltique, Brillant Mariner, dont le programme a dû être adapté, du fait du nuage de cendres islandais. Ce type d’exercice vise « à vous assurer que cet ensemble de bateaux forme un ensemble cohérent et peut mener des opérations de type NRF » explique Jean-Louis Kérignard, l'amiral français aux commandes pour six mois.
Cette édition comportait des séquences autour de la notion de police en mer, effectuées, entre autres, avec des équipes de visites, sur les navires marchands qui traversaient, alors, la Baltique.
Mais l'innovation est surtout venue de la montée en cadence, elle-même.
Cette nouvelle formule est initiée avec la NRF15. Les classiques conférences de générations de forces, qui débutaient 18 mois avant le "live" ont désormais disparu. Le patron de la composante aéromaritime n’a plus "la main" que sur une partie de la force, les standing naval forces groups, qui regroupent des chasseurs de mines et des frégates. C’est la composante la plus facilement déployable de la NRF car elle appartient à des groupes OTAN permanents, un pour les frégates, et un pour les chasseurs de mines. En cinq jours -c'était, historiquement, le contrat de réactivité de la NRF-, ces moyens seraient effectivement engagés.
A cette flotte s’ajoute un avion de patrouille maritime (français) et un pétrolier-ravitailleur.
La seconde moitié des moyens NRF est constituée par l’immediate response force (IRF), qui se déploie avec des délais plus importants. Il faut de surcroît l’accord de la nation-propriétaire. C’est, dans cette NRF 15, le cas pour le PACDG ou le BPC.
Le déplacement du PACDG prévu à l’automne en océan Indien est donc pleinement réalisable dans le cadre de cette NRF rénovée. C’est même un atout, considère l’amiral français : « le fait d’avoir un porte-avions sur une zone opérationnelle, le fait de l’avoir opérationnel en personnel et en matériel, dans une zone d’importance, c’est la bonne place, en terme de disponibilité et de réactivité".