Les 8 paras du 8e RPIMa tués à Uzbeen, et le CPL Baouma (RMT) regroupés dans un tableau, à Nijrab, dans le PC de la TF Chimère. (crédit : Jean-Marc Tanguy)
Une colonne composite regroupant des éléments du RMT, du 8e RPIMa (leur relève), ainsi qu'une section de l'ANA et un TACP américain tombait dans une embuscade, il y a tout juste deux ans (1), en vallée d'Uzbeen. La suite est malheureusement connue. 10 soldats y sont restés : 8 paras du 8e RPIMa, un auxsan du 2e REP et un marsouin du RMT. Deux fois plus en sont revenus blessés. C'est sans compter les dommages post-traumatiques.
Une leçon amère. Dans les semaines et les mois qui ont suivi, d'importants moyens ont été déployés en urgence sur place, notamment en matière de renseignement, de puissance de feu et d'aéromobilité (deux hélicoptères français le jour d'Uzbeen, douze deux ans plus tard...). Certains programmes d'urgence opérationnelle avaient été engagés avant, ils ont été démultipliés, depuis.
L'armée française (2) est retournée en Uzbeen, dont le nord est longtemps resté un sanctuaire pour les insurgés.
Les Wikileaks papers, et encore une mise à jour récente de munitions par la TF Bison le démontrent : cette zone a été et reste encore une zone primordiale pour les groupes insurgés. La France entend y passer le relais à l'armée afghane dans les mois à venir.
(1) Tous les textes relatifs à Uzbeen (retex, plaintes des familles, etc) sont lisibles ici.
(2) Cette zone a été depuis successivement tenue par le 3e RPIMa, le 1er RI, le REI et le 2e REP. C'est la TF Bison (126e RI) qui y opère depuis le 14 juillet dernier.