Ce mardi matin, Brice, Hortefeux préside l’intronisation de la force d’intervention de la police nationale. Face à lui, trois carrés : celui du RAID, à gauche, la BRI-BAC au centre, et les GIPN, à droite. Tous les GIPN, y compris ceux d’outremer, ont envoyé un représentant. Celui de Lyon aligne un tiers de ses effectifs.
Les personnels réunis sur la place d’armes du RAID, à Bièvres, regardent la garde au drapeau passer devant eux. Le drapeau du RAID, confié par Nicolas Sarkozy, porte la mention « servir sans faillir ». La FIPN porte calot, préférée à la casquette américaine, mais aussi un patch, confectionnés pour l’occasion. Et, tout juste sortie du plastique, une combinaison d’intervention unique.
Dans le carré de la BRI-BAC, deux commandants de police totalisent un demi-siècle de PJ à eux deux. Dans le même carré, deux autres officiers arborent leur légion d’honneur. L’un d’eux, alors jeune flic, filochait, il y a plus d’un quart de siècle la galaxie d’Action directe…
Certains arborent aussi un brevet para, souvenir d'une première vie dans l'armée : c’est le cas pour Amaury de Hauteclocque, chef du RAID qui effectua son service comme aspirant à Lorient, chez les commandos marine ou du numéro 2 de la BRI, ancien du 1er RCP (1) .
Après la cérémonie, un scénario de prise d’otages massive (PROM) avec trois tableaux tactiques. La FIPN déploie un matériel de pointe, avec deux minidrones mis en œuvre par le RAID, et la cellule d’assistance technique (ou CAT) de la DRPJ de Paris. Deux blindés, ceux de la BAC et du GIPN de Lyon sont également insérés dans les scénarios, ainsi que deux hélicoptères de la sécurité civile.
Tous les anciens patrons du RAID, du premier –Ange Mancini, préfet aux Antilles- aux derniers –Christian Lambert et Jean-Louis Fiamenghi- seront aujourd’hui à Bièvres pour cette date mémorable. La BRI a été créée en 1964, la BAC et les GIPN en 1972. Et le RAID, petit dernier, fêtera son quart de siècle en octobre prochain.
(1) Comme, d’ailleurs, le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, qui y effectua son service militaire.
Notre photo : le patch d'épaule qui sera arboré par tous les opérateurs de la FIPN, à droite, tandis qu'ils conserveront, à gauche, leur patch d'unité. (crédit Jean-Marc Tanguy)