L’été sera chaud pour certains industriels européens, et pas des moindres, qui vont devoir participer à trois salons en l’espace de moins de six semaines. De quoi tuer à la tâche les équipes de com' les plus aguerries. Pour tuer son rival britannique, ILA, le salon de Berlin s’est en effet téléporté début juin –au lieu de début mai-, à une semaine d’Eurosatory. Farnborough suivra, en juillet.
Or, tant matériellement –les fabricants de stand sont rares, et le stand, unique- que financièrement, la charge devient insupportable pour les sociétés, d’autant que les retombées des salons sont impossibles à évaluer, mais pas toujours évidentes à chiffrer. On l’a d’ailleurs vu sur le salon de Dubaï, les principaux acteurs de la place de Paris ont nettement réduit la voilure.
Mais il est difficile pour des groupes transnationaux comme Thales, MBDA, EADS ou Airbus, de faire l’impasse sur ILA, clairement jugé le moins indispensable. C’est même inconcevable pour le management d’EADS, qui va passer sous pavillon allemand, dans les mois qui viennent.
Le + du Mamouth :
Les temps sont durs. C’est donc un Airbus militaire, plus habitué aux relèves du théâtre afghan (1), qui a été réquisitionné pour transporter ce mercredi officiels et industriels en Guyane, afin d’admirer le lancement d’Helios 2. Sur un écran de télé.
(1) évidemment, le cycle de relèves n'en n'a sûrement pas souffert.