Le Français est nul en langues vivantes mais cela commence à poser de sérieux problèmes. Face à la difficulté à trouver des sous-officiers disposant d’un bon niveau d’anglais pour ses joint fire observers (JFO, observateurs d’appuis interarmées), l’armée de Terre a mis sa DRHAT dans la partie, pour détecter les perles rares au plus tôt. On les recherchera désormais, au berceau, donc, concrètement pour l’armée de Terre, dès l’ENSOA (école des sous-officiers). Des bonnes capacités de compréhension et d'expression en anglais étant impérativement nécessaires pour communiquer avec les équipoages des aéronefs rameutés, en cs de troop in contact (TIC).
Je dirais même plus, pour communiquer tout court, le Français n'ayant pas tout à fait encore fait son trou en Afghanistan. C'est même parfois la seule langue parlée par les rares interprètes afghans qui aient décidé de travailler pour nous.
Le + du Mamouth :
Les problèmes d’anglais de notre armée sont remontés jusqu’au ministre, qui désormais, ne manque pas une occasion de poser lui-même la question qui fâche. Lorsqu’il est passé au 2e REP, en partance pour l’Afghanistan, il a pu prendre le sujet à bras le corps : les commandants de compagnies et chefs de section sont au niveau, lui a-t-on répondu, mais le reste est très disparate, avec d’authentiques (mais trop rares) anglo-saxons, et quelques régionaux de l’étape pas inintéressants. Sans se démonter, le chef de corps a même parlé des légendaires capacités des hispanophones à parler avec leurs mains. Ce qui, on l’aura compris, avec une radio, ne règle cependant pas le problème de la 9-line.