Un rapide survol de la FREMM Aquitaine dans son berceau a permis hier de croiser les hommes et les femmes qui font ce bateau de 6.000 tonnes. Et, illustration du profond changement intervenu dans la ressource humaine ces dernières années, l'encadrement visible n'est pas issu de la maison. Par delà le cas propre de Patrick Boissier, venu des chantiers (civils) de l'Atlantique, la directrice de projet FREMM, Marie Rangdet, elle, a fait ses classes chez Thales Naval France (TNF), a-t-elle expliqué à Hervé Morin qui la questionnait. Après avoir guidé le ministre dans la frégate, le DP a préféré assister à la découpe de la première tôle de la Normandie, assise, dans le fond d'une longue salle, au milieu des cols bleus, plutôt qu'au premier rang.
Dans l'Aquitaine, c'est un ingénieur méthodes formé chez... EADS qui crééait l'évènement, avec un programme de positionnement des attaches par projection laser. Yves Frettigny a expliqué à Hervé Morin comment ce procédé venu de... l'aéronautique et customisé par ses soins faisait gagner environ 30% de temps. Et combien en plus, sur la feuille de paie ? a demandé le ministre. "30% en moins aussi..." a plaisanté le patron des lieux. C'est un pur produit DCNS (29 ans de maison), Bernard Planchais, qui a félicité l'hyponotiseur de ministre, avant, lui aussi, de poser quelques questions.