vendredi 25 janvier 2019

De l'IA dans la défense, mais pas que

Plus de la moitié du chiffre d'affaires de Thales va être largement créée dans le monde civil, avec
l'intégration de Gemalto. C'est aussi dans ce même monde civil que l'intelligence artificielle (IA) va être intégrée, à partir des solutions identifiées par les chercheurs de Thales. Ils sont 200 à Saclay et Montréal, et Patrice Caine, le patron du groupe, annonce déjà un doublement de ce volume, sans pour autant encore précisément donner d'horizon précis.
L'IA va permettre d'apporter des solutions dans le domaine du renseignement, dans la détection de l'erreur humaine dans le pilotage d'hélicoptères, dans la conduite des opérations, dans le maintien en conditions opérationnelles, mais aussi dans la lutte antiterroriste, la gestion des transports en commun.
Thales présentait ainsi à Montréal, où il détient des activités dans le transport, une solution développée à Vélizy pour quantifier le volume de passagers dans un véhicule (bus, tram, métro, etc) en utilisant des algorithmes de calcul de la densité d'occupation de l'espace disponible à bord. Intérêt, il n'y a pas de capteurs spécifiques et coûteux à ajouter, car assure la manageuse, l'intelligence artificielle assure le calcul en utilisant les capteurs de vidéosurveillance existants à bord, et compte ensuite les points significatifs du squelette de chaque humain présent (bras, jambe, crâne).
Le calcul est ensuite rapporté au centre d'exploitation qui peut mieux déterminer le cadencement de ses rames. Cette solution a déjà été retenue dans le cadre du Grand Paris assure-t-elle.
Le système permet aussi de détecter les voyageurs assoupis après la fin de la ligne, mais aussi un voyageur en danger (à terre), ou encore, un bagage abandonné.
On l'a compris, de telles solutions renvoient aussi à la sécurité quotidienne, et pour autant que des patrouilles (en opex ou à Sentinelle) puissent diffuser le flux d'une caméra piéton porté par les soldats, l'efficacité de leur travail pourrait en être accentuée. Des bagages abandonnés pourraient être plus facilement et rapidement détectés dans des aéroports. Et des intrus potentiels ou avérés plus efficacement interceptés.
Sans doute conscient des risques rapides de procès d'intention, le patron de Thales a décidé de prendre les devants et de lancer la rédaction une charte d'utilisation de l'IA.

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