mardi 29 janvier 2013

Serval, côté log (suite)

En seulement dix jours d'activité au profit de Serval, la base aérienne d'Istres aura réalisé la moitié du volume de fret acheminé en huit mois d'opération Harmattan. Evreux, qui n'a pas livré de chiffres, ne serait pas en reste non plus : le fait de pouvoir faire travailler simultanément deux bases logistiques a permis de doubler la cadence, car même Istres n'a que deux positions de stationnement pour accueillir simultanément des très gros porteurs.
On ignore cependant à quel coût les gros porteurs civils sont venus chez nous : la moitié des capacités disponibles dans le monde entier auraient été trustées rien que par la France. Jusqu'à maintenant, personne n'a proposé de régler la note à notre place. Et personne ne s'est hasardé à livrer le montant de cette facture.
Nettement moins cher au kilo projeté, Le Dixmude, arrivé hier à Dakar aura lui aussi confirmé son caractère de couteau suisse. Pour preuve, il a réussi à prendre la mer une semaine avant un affrété, ce qui démontre, si besoin était, que posséder en propre ses moyens de projection est un évident critère de réactivité et... d'économie. D'autant plus que le délai de projection est resté contenu. Reste à voir combien de temps il faudra pour rallier le front depuis la côte.