L'arrivée de l'Uranus cette nuit complique encore un peu la gestion de l'espace dans le port militaire de Brest, qui héberge déjà -contre son gré- des navires civils. Si les navires responsables de pollutions maritimes sont dirigés vers le port commercial et son célèbre "quai des Punis", d'autres bâtiments bien plus sensibles ne peuvent pas rester en secteur civil.
Vu le risque de pollution, c'est donc la rade qui a été retenue pour l'Uranus. Le même secteur où stationne déjà l'Ocean Jasper, un navire battant pavillon des Karibati, et impliqué dans le naufrage d'un chalutier, le Sokalique, et de la mort de son capitaine, en... 2007. Plus ancien encore, le Winner, vraquier qui avait été intercepté en haute mer par les commandos marine, en juin 2002.
Le piège de la marine française s'était refermé sur une faible quantité de stupéfiants, et... une facture à payer, celle de la déconstruction du bâtiment (1), qui n'a pas encore commencé.
Par delà ces petits imprévus, et sans être encore problématique, le stationnement de ces bâteaux génère quelques difficultés puisqu'ils prennent la place de navires de la marine, qui doivent donc adapter leur logistique.
Loin de ces considérations, l'ex-Jeanne d'Arc poursuit son lent chemin vers le passeport vert et la déconstruction. Tous les équipements sensibles et démontables ont déjà été enlevés au bassin...
(1) j'en consens, ce n'est pas la première chose à laquelle on pense quand on intercepte un navire soupçonné de trafic de drogue. Après l'épisode du Winner, les efforts avaient été reportés sur les go-fast opérant en Méditerranée,même si quelques "slow movers" ont aussi été ciblés, ailleurs.