lundi 18 octobre 2010

Des "invendus très chers"

Dans une audition qui s'est focalisée sur l'humain et le budgétaire, le CEMM a livré quelques vérités bien senties sur les coûts affichés par ses fournisseurs. Outre un appel à pouvoir aller se fournir chez un célèbre vendeur d'éléments de bricolage pour les joints équipant ses navires, l'amiral Pierre François Forissier a aussi estimé que le coût d'acquisition des deux EC225 destinés à la sécurité maritime (SECMAR), depuis Lanvéoc-Poulmic, s'était avéré relativement élevé. "S'agissant d'invendus, je trouve que nous les avons payés bien cher" a-t-il lâché.
Faute de chiffres, il est difficile de se faire une idée plus précise, par delà la déclaration du CEMM. A l'époque, la DGA s'était retranchée derrière des "prospections commerciales en cours d'Eurocopter à l'export" pour éviter d'évoquer la moindre facture. Eurocopter ne livre jamais de chiffre sur les coûts unitaires de ses produits.
C'est le général Georgelin, alors CEMA, qui avait classé cet achat comme urgent opération, dans un courrier qu'il avait envoyé au DGA, en juillet 2009.
Cependant, on ne peut que remarquer que depuis l'arrivée de ces EC225, le Caracal de l'armée de l'air, également basé à Lanvéoc, semble avoir assuré un grand nombre d'interventions (1), ce qui interroge sur la capacité des deux hélicoptères livrés par l'hélicoptériste à assurer toutes les missions demandées. Sans même évoquer les missions exotiques qui intéressent les Bretons du Sud.

(1) Pour l'Uranus, c'est bien le Caracal qui a assuré la mission, l'EC225 étant, à ce moment-là, "en maintenance" nous a-t-on alors expliqué.