La troisième et dernière enclave française au nord du Niger, Tombouctou, est désormais vidée de ses
Barkhaniens. Après Kidal et Tessalit, la dernière étape de la manoeuvre initiée par le PR il y a quelques mois. A ce stade, c'est une réussite : pas de morts français dans cet effort logistique, par contre, le potentiel des moyens aériens a été largement mis à contribution une fois encore, avec les C130J, A400M, Casa 235.Ces moyens auront particulièrement contribué à l'effort sans avoir pour autant eu les projecteurs de la communication opérationnelle vraiment braqués sur eux. Ces heures de vol manqueront, à un moment, mais elles auront permis de réduire l'exposition des Barkhaniens en charge des convois. La 3D, une fois encore, aura épargné le sang.
La fin de Tombouctou signe l'addition totale des trois postes du nord : 450 postes de militaires sont épargnés dans l'affaire, il en reste encore un bon peu de logisticiens en charge du rapatriement de ces moyens vers les ports d'Afrique de l'ouest.
Tombouctou avait un rôle particulier, comme chacun des deux autres postes : servir d'auberge aux détachements les plus divers. Barkhane et Sabre ont donc dû reconfigurer leurs modes opératoires.
Cette réduction de voilure au sol donne encore plus d'importance à la force des moyens aériens : le drone Reaper de la 33e ESRA qui assure la permanence et la capacité à frapper en réactif suite à une demande d'appui ou à une détection autonome, et le couple tanker/Mirage 2000D, qui offre la réactivité en tout point de la BSS, donc la capacité de réassurance.
Sans cette dernière, bien des volontés combattives perdraient en ferveur, chez les FAMa, à la Minusm au G5Sahel, et sans doute à Takuba.
Plus que jamais, 2022 sera donc l'année de la 3D au Sahel.
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