Le comanfor Barkhane a confié à l'AFP que l'effectif de l'opération allait chuter à 3000 militaires dès
cet été, contre 4800 à la fin de cette année (et près de 5500 il y a encore quelques semaines). Hier soir, l'état-major des armées a contesté ce chiffre, en expliquant que ce niveau sera atteint en fait en 2023. Pourtant, on voit mal comment le chef de l'opération Barkhane pourrait ne pas connaître ses dossiers, notamment un tel chiffre.Le déplacement du président de la république en BSS la semaine prochaine éclairera sans doute ce chiffre, peut-être sorti trop tôt pour la communication parisienne.
En clair, l'ère des gros bataillons est bien finie, et d'autres réductions de voilure ne sont pas à exclure dans les mois à venir, pour permettre à Barkhane de tenir ce nouveau format.
Une seule certitude, le Niger en regroupera un bon tiers, entre le GTD IPC et la BAP Niamey, ce qui montre (si besoin était) où est désormais fiché la masse principale de Barkhane, et la quasi-totalité de ses moyens d'abrasion. Le Tchad en consommera environ 20%, ce qui laisse donc environ 1500 hommes pour le Mali si l'on considère que le chiffre ne prend pas en compte les forces spéciales de la TF Sabre.
Avec 1500 hommes, ce sera difficile pour Barkhane de tenir la ligne Gossi, Gao, Menaka, et une capacité logistique. Bref, on l'a compris, une des trois (sans doute Gossi), va aussi devoir rendre ses clés, une fois que Barkhane aura trouvé preneur. Gossi, port de pêche bien connu n'attirant pas les foules des Européens (c'est clairement le plus isolé et le plus rustiques des trois camps), ce sera dur et long de résoudre ce problème.
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