Le Général Pierre Schill va succéder au général Thierry Burkhard au poste de CEMAT. Il était le plus jeune (53 ans) des différents profils qui avaient été étudiés pour le poste. C'est un pur produit de l'infanterie de marine, passé, comme d'autres chefs d'état-major avant lui (Bernard Thorette, François Lecointre) au 3e RIMa.
C'est là qu'il a commencé sa carrière d'officier, et participé à ses premières opex, au Tchad (1992), en Somalie (1993) et en Bosnie (1994).
Il sert ensuite deux ans au RIMAP-P puis commande sa compagnie au 2e RIMa avec laquelle il est engagé en Centrafrique.
Après un crochet à Saint-Cyr en encadrement et deux années parisiennes (CSEM et CID), le lieutenant-colonel Schill rallie Vannes pour la deuxième fois, comme chef du BOI, et sert au même poste d'un des GTIA alors déployés en Côte d'Ivoire par le 3e RIMa.
Son deuxième passage parisien (2006-2009) l'amène aux plans, programmes et évaluation, à l'état-major des armées, où il participe aux travaux du Livre blanc. En sortie, il décroche le commandement du 3e RIMa (2009-2011).
Après le CHEM, il sert presque cinq ans (août 2012-mai 2017), une durée inédite, à l'état-major particulier, comme adjoint du général Benoît Puga puis de l'amiral Bernard Rogel (1).
Il en sort général de brigade, et prend le commandement de la 9e BIMa pour deux ans, puis devient sous-chef emploi de l'EMA. Son nom revenait avec insistance depuis plusieurs mois, dans plusieurs processus de nominations, prenant à chaque fois un cran de plus. Il avait notamment été évoqué comme un possible chef du cabinet militaire à Brienne (un poste finalement octroyé à un aviateur, le général Fabien Mandon, qui pourrait être appelé à d'autres fonctions) et major général des armées, s'il avait été confié à un marin.
Sa prise de fonction à la tête de l'armée de terre doit intervenir le 22 juillet. Parmi ses multiples dossiers figurent la préparation à la haute intensité, initiée par le général Burkhard, et le maintien de la cohérence capacitaire de l'armée de terre, engagée dans la première étape de sa modernisation avec Scorpion, avant d'aborder un autre gros morceau, Titan.
(1) son successeur à l'Elysée, le général Valéry Putz, est lui nommé COMSUP en Nouvelle-Calédonie.
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