L'incarnation la plus évidente de la relation franco-jordanienne est la base aérienne projetée, sur
laquelle les Mirage 2000 se sont installés fin 2014. Florence Parly doit l'évoquer avec tous les autres, lors d'un entretien bilatéral avec le Premier ministre jordanien, cet après-midi. Les forces spéciales jordaniennes ont une relation historique avec les Françaises et ont même en quelque sorte montré la voie technologique, en s'intéressant... il y a dix ans à des véhicules de patrouille spéciale sur chassis Toyota, une solution qui doit prochainement arriver en dotation au COS.
Les Français ont aussi réalisé des formations au profit des troupes de montagne jordaniennes, réalisées par la 27e BIM.
Il y a aussi des partenariats anciens dans les domaines du renseignement et de l'aviation, le roi lui-même est pilote. Florence Parly évoquait ce matin également une coopération dans le domaine de la surveillance des frontières, sur lequel aucun autre détail n'a été donné.
Un SOFA -initié dès 2011- avait aussi été signé à Amman dès 2015, mais seulement ratifié à Paris en 2017.
Cette année-là, 100 militaires devaient venir se former en France. Le coeur de la coopération militaire reposait sur l'interopérabilité entre les forces spéciales, sur l'échange d'informations opérationnelles et sur l'accompagnement au renforcement des capacités jordaniennes d'appui à la projection des forces et de conduite des opérations. Le programme comprenait 70 actions, dont 33 menées en France, principalement dans les forces spéciales, les opérations aériennes et le combat en montagne.
Cette coopération restera-t-elle aussi active après la fin des opérations contre Daech ? Paris semble le croire, et plusieurs de ses unités trouvent bien des avantages à la relation franco-jordanienne. Peu de risque, donc, qu'elle s'appauvrisse.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.