Alors que la ou les manifestations parisiennes de samedi promettent d'être encore plus violentes que
celles qui les ont précédé, l'état-major des armées assure ne pas avoir reçu de demandes de concours direct ou indirect, du ministère de l'Intérieur, que ce soit pour Paris, la province ou l'outremer.
Au titre des opérations intérieures, le ministère des armées peut en effet être amené à fournir des moyens qui ne sont pas possédés ou disponibles dans les autres institutions de l'Etat. Ce peut être le cas de camions-pompes (l'armée de l'air utilise les siens pour défendre ses propres bases contre des tentatives d'intrusions massives), des équipements de gestion de foules (les trois armées en possèdent en grande quantité, et manifestement, l'Intérieur en manque), des moyens d'identification à longue distance, des engins de génie pouvant fracasser des barricades, etc. Bref, un très large catalogue d'effecteurs, mais donc pour l'instant en tout cas, pas sollicité.
L'autre façon de concourir est de donner plus de marge de manoeuvre aux forces de sécurité intérieure. Dans certains quartiers de Paris, c'est la police ou la gendarmerie qui tiennent la mission à la place de Sentinelle. La faire reprendre par l'armée de terre, c'est donc libérer potentiellement autant de postes pour la sécurisation générale (qui n'est pas forcément le maintien de l'ordre, mais peut y concourrir). Sur ce point non plus, donc, à ce stade, le ministère n'a pas non plus été sollicité pour donner plus de moyens.
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