Selon la chaîne BFMTV, 155 forces mobiles seront mobilisées samedi contre les violences en marge
des manifestations de gilets jaunes. La chaîne indique qu'il s'agit de 55 des 60 CRS et 100 sur 109 escadrons de gendarmerie mobile (EGM).
"Seulement" 49 FM avaient été employées à Paris samedi dernier. Le volume annoncé étonne tout comme l'effectif, puisque vu le cumul des blessés dans les rangs des forces de l'ordre, les unités ne sont pas non plus au complet.
Une récente étude de l'Hétairie, qui n'a pas été contestée par les autorités, fait en effet état d'un panorama assez dégradé des unités, assez occupées avant même que les gilets jaunes ne surgissent. Le document explique ainsi que 21 EGM sont mobilisés en outremer, volume qui a pu évoluer depuis puisque des unités de gendarmerie et de police sont encore récemment (le 22 novembre) parties en express grâce à un vol militaire pour La Réunion.
Donc soit le chiffre de 155 forces mobiles agglomère en fait des réalités différentes, et notamment ultramarines. Soit brutalement, l'outremer a perdu toutes les unités et les missions qui vont avec. Les EGM de Guyane sont par exemple accaparés par la mission Harpie (difficile de la confondre avec les violences urbaines, et difficile de faire du MO dur au retour de trois semaines de Harpie...). A Mayotte, en Nouvelle-Calédonie, à La Réunion, les problématiques de violences sont bien antérieures aux dernières semaines.
Plus d'une dizaine d'unités mobiles sont aussi en temps normal consacrées à la garde statique des institutions, il est donc également difficile de les considérer comme unités mobiles. Sauf à les remplacer sur leurs positions fixes, pour rendre mobiles ces unités à vocation mobile.
Ce soir, le Premier ministre n'est pas revenu sur ces chiffres, mais a par contre annoncé le déploiement de 12 VBRG à Paris. Il n'a pas évoqué l'emploi de drones pour la surveillance des éventuelles émeutes.
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