C'est son constructeur, Airbus, qui le dit, l'Atlas, dont le nom commercial reste A400M, demeure une
"préoccupation". L'industriel a inscrit une charge de 2,2 MdEUR (dont 1,2 MdEUR rien qu'au dernier trimestre) sur ce programme dans ses comptes, dévoilés ce matin. Evidemment, rapporté à un chiffre d'affaires de 67 MdEUR (ou du carnet de commandes, de 1060 MdEUR)... Mais cela fait beaucoup d'argent tout de même.
Le groupe constate qu'il pèse aussi un "risque commercial" : clairement, que les pays clients en profitent pour retailler leur commande, faire jouer (enfin) les clauses contractuelles et aillent se servir chez le concurrent.
Evidemment, le Super Hercules américain n'est pas un concurrent de l'Atlas, puisque les avions ne jouent pas dans la même catégorie. Mais la France et l'Allemagne, qui sont les deux piliers du programme A400M ont choisi d'acquérir l'avion américain, ce qu'Airbus avait réussi à éviter depuis des lustres (certains aviateurs voulaient du C-130J dès les années 2000), et d'autres pourraient suivre. Les Britanniques, qui en ont déjà, pourraient aussi en conserver, et en recommander. Bref, en ce moment, les marketers du C-130J doivent être à la fête, et les arguments ne doivent pas être trop durs à trouver...
Par ailleurs, le chiffre d'affaires de Defense and Space baisse de 9%, mais explique le groupe, c'est le résultat des adaptations de périmètres. A périmètre égal, l'activité est "globalement stable". Ce qui dans un monde qui achète à tours de bras des produits de défense et spatiaux, est évidemment assez étrange tout de même.
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