On l'a appris furtivement hier, la France envisage de contribuer avec des moyens militaires à la distribution d'aide humanitaire dans la corne de l'Afrique, qui rencontre actuellement une nouvelle phase de famine.
L'EMA, hier, n'avait pas de développements à apporter au sujet, encore diplomatique, mais on peut assez facilement comprendre que la France a la possibilité d'apporter -au moins- à deux niveaux : par la logistique aérienne, et par des sécurisations maritimes. Dès 2007, la marine avait protégé des navires transportant des frets humanitaires, par la présence de commandos marine à bord des navires civils, et avec une escorte par aviso.
Quatre ans plus tard, la France poursuit cette mission d'EPE, même si les navires humanitaires constituent, actuellement, un cas moindre. Une dizaine d'EPE armées par les commandos, les fusiliers marins, et les brigades de protection d'ALFAN seraient alignées en moyenne.
L'autre dimension porte sur le transport tactique de l'aide jusqu'aux zones où sont les populations, et peut-être leur sécurisation dans ces zones. Plutôt un travail d'aviateurs (un Transall est basé en permanence à Djibouti, et deux autres le sont à La Réunion, avec sept Puma), avec peut-être des fantassins.
Mais la récente réduction de format à Djibouti (fermeture d'un GTIA), et l'actualité assez explosive de la zone (Yémen) obligent à ne pas trop se disperser.
A suivre...