Ce ne sont bien sûr que deux attaques dans les dizaines qui se produisent chaque jour en Afghanistan. Mais la perte d'un CH-47 en Wardak, à proximité immédiate de la capitale, comme la mort de deux légionnaires, et les blessures infligées à cinq autres, à 60 km de Kaboul sont symptomatiques. Ces attaques confirment le fait que la capitale reste, plus que jamais, entourée de foyers insurgés, et que dès qu'elles vont au contact, les troupes de l'ISAF s'y heurtent. Désormais systématiquement, d'où le bilan -20 morts depuis le début de l'année, dont la quasi-totalité sont le résultat des combats-
Dans le cas du 2e REP, on parle, de surcroît, de vétérans qui connaissent ce théâtre : ils avaient effectué un premier mandat il y a un an.
Le bilan aurait pu être bien plus lourd : à plusieurs reprises, ces dernières semaines, les troupes françaises ont connu de chaudes alertes. Les derniers signaux de la zone française ne sont pas forcément rassurants : pas moins de trois véhicules soupçonnés de porter de très fortes quantités de constituants d'IED ont été neutralisés dans l'AOR de la TFLF, ces dernières semaines (depuis l'attaque du 13 juillet, de fait). Ces trois véhicules à eux seuls auraient pu générer des pertes très importantes.
Dans un tel contexte, on ne peut que mieux comprendre le tir d'un soldat qui a tué par erreur plusieurs civils afghans dont le véhicule ne répondait pas à ses injonctions.
Il ne faut pas exclure que ces insuccès temporaires aient encouragé les insurgés à persévérer dans ce mode opératoire. La fin du mois, et le début du prochain risquent donc d'être particulièrement violents.