Le BPC a vidé ses cales de 70 tonnes de matériel humanitaire, à Zarzis (Tunisie) mais est reparti, ce soir, vide de ressortissants. Au lancement de l'opération, on envisageait d'embarquer 900 ressortissants, principalement égyptiens, et éventuellement de faire plusieurs rotations.
"Du fret humanitaire dans cette région sera toujours le bienvenu" a défendu un porte-parole de la marine, au micro de Julia Delage, envoyée spéciale de BFMTV, alors que certains médias se posaient la question de l'utilité de la mission.
Selon l'EMA, 70 tonnes de couvertures et tentes ont été débarquées ce matin du Mistral, à quai, dans un port tunisien. Mais finalement, les derniers ressortissants égyptiens embarqueront à bord de moyens aériens. Une solution jugée plus cohérente par l'EMA, et moins éprouvante pour des réfugiés que deux à trois jours de mer, dans des conditions de confort qui auraient été forcément précaires.
Cette contribution intervient alors que le colonel Kadhafi n'en finit plus de souffler le chaud et le froid. Après une tentative de séduction de l'opinion publique française, dans le JDD, le chef libyen a fait parler ses aéronefs dans la région de Ras Lanouf. Ce qui démontre bien qu'après l'urgence humanitaire et les imprécations, l'urgence est bien, désormais, à l'action.
L'argument de la crainte de la réaction de la rue arabe ne tenant pas : on n'avait pas demandé à cette rue arabe son avis en 1991 pour libérer le Koweit, ou en 2001, pour chasser les talibans d'Afghanistan. La Libye est bien plus près de nous que ces deux pays : seulement de l'autre côté de la Méditerranée...
Post scriptum : ce soir, la Ligue Arabe a dit son soutien à une zone d'exclusion aérienne, dont nous évoquions, hier, les enjeux sur ce blog, et, quelques heures plus tôt, sur BFMTV.