Ma consoeure Elisabeth Pineau de Reuters le révèle, depuis le PACDG sur lequel elle a réussi à embarquer : la quarantaine de pilotes présents à bord du porte-avions bénéficient de la présence d'un kinésithérapeute pour "soulager leurs muscles". A Saint-Dizier, dans l'armée de l'air, on m'a expliqué mardi que les pilotes avaient un autre recours, les techniques d'optimisation du potentiel (TOP), terme générique qui fait appel notamment à la sophrologie. L'armée de l'air a massivement investi dans ce concept, en formant, notamment, des moniteurs de sport. Les TOP ne concernent pas que les navigants : le CPA20 de Dijon y a également recours, par exemple.
Le premier emploi opérationnel des TOP a été initié depuis plusieurs mois en Afghanistan, au profit du DETCHASSE.
L'opération Harmattan présente une donnée différente, puisqu'une partie des missions a été effectué depuis les bases d'attaches des appareils, ce qui peut présenter un risque de distorsion psychologique, avec la séquence suivante : les équipages quittent leur familles le matin, assurent leur mission de guerre, et rentrent chez eux le soir (1). Mais, pour le colonel Michel Friedling, commandant la base aérienne de Saint-Dizier, aucun problème de ce type n'avait été constaté à la date de mardi dernier, notamment parce que les équipages de Rafale -désormais pour partie à Solenzara- avaient fait le choix de dormir sur base, pour participer aux acitivités de planification des missions, quand eux-mêmes ne volent pas.
(1) cette séquence serait responsable d'un certain nombre de désordres -notamment en matière de sécurité des vols- dans les équipages de drones américains engagés en Irak et en Afghanistan, alors que ces "navigants", eux, restent aux Etats-Unis.