La France a franchi le Rubicon (1) aujourd'hui, en deux coups : en recevant à l'Elysée des représentants des insurgés libyens et en promettant l'envoi d'un ambassadeur à Benghazi, puis en affirmant que des frappes aériennes sélectives étaient désormais envisageables sur les moyens militaires du colonel Kadhafi. Lesquels ont encore tiré dans la région de Ras Lanouf, aujoud'hui.
Le colonel ne s'y est pas trompé, sur la résolution française : sans évoquer la mère de toutes les batailles, il a menacé le président français de rompre ses relations avec Paris (bigre...), et de révélations sur le financement de sa campagne présidentielle.
Méthode classique, le chef libyen souffle le chaud et le froid, en promettant, par ailleurs, de libérer prochainement trois militaires néerlandais retenus depuis la semaine dernière. A la veille d'un conseil de l'UE, une tentative de diviser les indécis.
(1) Cortez aurait dit : j'ai brûlé mes vaisseaux.