Quoique le contraire ait été évoqué à plusieurs reprises, la France ne semble pas partie pour quitter imminemment la Surobi comme envisagé, dès le mois d'avril. On n'a pas vraiment d'explications officielles sur les raisons de ce décalage, ni sur le moment où cette certitude s'est fait jour. Mais la transmission d'autorité aux Afghans nécessite des effectifs des ANSF pour la recevoir, ainsi qu'une autorité administrative. Et évidemment, l'envie du gouvernement de Kaboul pour la prendre en compte.
Côté français, il faut également des points de chute aux actuels effectifs implantés à Tora et Cop Rocco. Or les travaux d'aggrandissement des actuels COP du sud-Kapisa n'ont vraiment commencé que début 2011. C'est le cas, notamment, du COP Hutnik, qui fait, du fait de son positionnement, figure de FOB idéale.
Pour des raisons évidentes, la concentration géographique du dispositif français, en Kapisa, simplifiera une partie de la logistique. Elle diminue les élongations, pour les opérations, tout en augmentant le maillage, ce qui, dans la vallée de Tagab, n'est pas un luxe.
Incidemment, et même si personne ne se hasarde à l'évoquer déjà sous cet angle, ce sera aussi l'occasion de commencer à diminuer l'effectif militaire français sur ce théâtre, qui dépasse les 4.000 hommes.
A un an des élections présidentielles, et alors que l'engagement en Afghanistan ne mobilise pas les foules, un signal qui ne peut pas être inutile.