lundi 21 janvier 2019

Un planeur, des Fennec verticalisés, une radio et des RND

Les voeux sont souvent convenus et pas gavés d'infos, cette année Florence Parly a mis le paquet
côté annonces. Elle a d'abord révélé la notification d'un contrat de démonstrateur de planeur supersonique, le VMAX, une façon comme une autre de raccrocher la France à une course commencée il y a des années outre-Atlantique et en Russie (notamment). Selon le DGA Joël Barre interogé par ce blog, c'est Ariane Group qui a été notifié. On sait seulement, pour l'instant, que l'engin doit voler en 2021.
Florence Parly a aussi annoncé que le premier étage de se fusée MCO aérien était lancé, avec la décision sur la "verticalisation" du MCO des Fennec de l'armée de terre, le plus facile à réaliser : la flotte est la plus réduite (18 appareils) et l'appareil ne contient aucun système d'armes. Le cout horaire doit passer, selon la minarm, de 3500 à 1800 euros. Airbus Helicopters n'aura pas de responsabilité sur ce dossier, se réservant sans doute pour des plus gros : le Tigre et le Cougar rénové. Deux dossiers que la minarm a annoncé, de longue date, vouloir notifiés en 2019.
Plus surprenant, Florence Parly a aussi annoncé vouloir mettre en oeuvre une radio à destination des personnels du ministère, qui serait aussi audible du monde civil, contribuant ainsi au lieu entre les armées et le monde civil, mais aussi les familles. Pas de date donnée pour la réalisation de ce dossier, et son périmètre exact.
Des webradios ont déjà été mis en place avec succès par d'anciens militaires, ceci expliquant peut-être, si ce n'est sans doute le cela. La même logique avait prévalu avec l'émergence des blogs de journalistes, qui avait amené le minarm a développé fortement les médias sociaux du minarm, aujourd'hui un de ses axes d'expansion. Les radios à destination des militaires ne sont pas une franche nouveauté : l'armée en avait mis en place en Bosnie (Azur FM) dans les années 90, grâce à l'apport des appelés souvent venus du... journalisme. Un tel projet, prometteur en termes d'effets, et qui a reçu ce soir un accueil positif (parmi un auditoire des cadres du minarm qui n'est pas vraiment le coeur de cible) nécessitera néanmoins des moyens, beaucoup de moyens, qu'il faudra donc prendre ailleurs.
Enfin, Florence Parly a aussi annoncé pour l'automne la mise sur pied d'un forum entre les armées et la jeunesse, qui ressemble furieusement aux rencontres Nations-Défense qui avaient été créées par Michèle Alliot-Marie (une autre minarm) en 2003. Voici comment elle expliquait leur création, au Parisien : " Les Français doivent mieux connaître leur armée, et les femmes et les hommes qui la servent. Depuis la suppression du service national, il est capital de retisser des liens entre l'armée et la nation. Nous vivons dans un monde dangereux, où les crises se multiplient, où le risque terroriste s'amplifie. Il ne faudrait pas que les Français se disent : Il y a d'excellents professionnels. On leur confie notre Défense. Cela ne nous regarde pas. Sur un autre plan, les armées jouent un rôle social qu'on sous-estime. Non seulement elles recrutent (42 000 engagés cette année), mais c'est une extraordinaire école de formation et, au-delà, de promotion sociale. On peut être issu d'un milieu modeste, et devenir chef d'état-major. Il faut que cela se sache."
Florence Parly pourrait reprendre ces phrases à son comptes, à l'exception, évidemment, du niveau d'engagés...

Mes infops et photos sur le twitter @defense137.