En ce 28e jour d'opérations contre la Libye, plongeons dans la réalité, implacable, des frappes en Libye. Officiellement, 15 pays ont rejoint l'OTAN dans l'application de la résolution 1973, mais de fait, seulement six soit un peu plus d'un tiers, ssurent les frappes, les autres pays n'ayant offert que des capacités d'environnement, de SEAD (suppression of ennemy air defenses) ou de défense aérienne.
Le nombre de membres importe donc peu, même si c'est un facteur politique qu'il ne faut pas sous-estimer.
Ces six pays alignent en tout et pour tout cinquante chasseurs inscrits à l'OTAN (1)... et quelques TLAM, planqués dans un SNA britannique. Divisez par le nombre d'heures dans une journée, comprennez qu'il y a des créneaux horaires dans lesquels il ne doit pas faire bon de se trouver... sans appui aérien, dans les rangs des insurgés.
La France, et c'est tout à son honneur, fournit le nombre le plus important de ces chasseurs, avec jusqu'à 18 sorties de bombardement par jour, ce qui n'est pas le maximum éligible avec les moyens de Zara et du PACDG (2), suivie par la RAF britannique (jusqu'à 16 sorties max, niveau a priori jamais atteint).
Derrière figurent les Canadiens (jusqu'à 6 sorties), les Belges (jusqu'à 6 sorties), les Norvégiens (6 sorties), et les Danois (4 sorties).
Ces fiers Danois sont cependant, et il faut le noter, particulièrement actifs, avec plus de 160 bombes (principalement des JDAM de 907 kg) tirées depuis le début du conflit.
L'hypocrisie des autres nations consistant à engager des avions de défense aérienne... alors que cette menace n'en est plus une, actuellement, pas au point, en tout cas, de nécessiter un tel niveau d'appareils.
(1) ces chasseurs correspondent à la force moyenne en mesure d'effectuer une sortie, donc moins importante, de fait, que le nombre total de chasseurs déployés sur les bases.
(2) ce niveau reste freiné par le besoin d'engager quatre sorties de Rafale-Reco NG par jour, c'est donc autant de sorties bombardement en moins. Par ailleurs, l'engagement de Rafale Marine comme "nounous" -parfois deux à trois sorties par jour- restreint les capacités offensives du GAE, même s'il permet, incidemment, de ne pas faire appel à des tankers.
par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
vendredi 15 avril 2011
Noir c'est noir (actualisé-2)

Comme c'est la fin de la semaine, soyons légers. Cette disparition est :
A-une disparition diplomatique (effectuée à la palette graphique), destinée à ménager les susceptibités (l'armée de l'air faisant la une, et puis quoi encore...).
B-le résultat d'une opération commando de l'association de lutte contre les pics de crête des réacteurs à double flux (ALCPCRDF) dans une des bases les mieux sécurisées de France.C- l'effet du vent et de la malchance : l'autocollant "armée de l'air" s'est décollé juste avant que la photo ne soit prise.
D-un problème technique dans la production d'armées d'aujourd'hui.E- de la pure mauvaise foi, monsieur Tanguy, il n'y a que vous qui ne voyiez pas la mention armée de l'air sur ces papillons.
F-en fait, c'est un ravitailleur américain sur lequel on a collé l'autocollant des FAS (merci à AJ pour cette suggestion qui m'avait échappé...)
Les papillons d'origine, avec la mention armée de l'air nettement visible (crédit : armée de l'air)
(1) la disparition a aussi touché les pages intérieures, et trois autres photos du même type ont perdu, elles aussi, la mention "armée de l'air".
Post-scriptum : le groupe aérien embarqué est même donné, dans l'article consacréà Harmattan, à 28 appareils, soit six de plus que la réalité : 8 (puis 10) Rafale, 6 SEM, 2 E-C, et six hélicoptères, dont trois Air.
Post-scriptum : le groupe aérien embarqué est même donné, dans l'article consacréà Harmattan, à 28 appareils, soit six de plus que la réalité : 8 (puis 10) Rafale, 6 SEM, 2 E-C, et six hélicoptères, dont trois Air.
Régime crétois
Les Mirage 2000-5 français et qatariens peuvent assurer des créneaux d'environ une heure au-dessus de la Libye, apprend-on. Rappelons que leurs missions sont effectuées depuis Suda (Crète), avec trois bidons, du fait que les avions qatariens ne sont pas ravitaillables en vol (1). La France a prêté des bidons de 2.000 litres à l'aviation qatarie, qui ne vole pas régulièrement dans cette configuration, d'où la pénurie de bidons rencontrée par les 2000-5 français, évoquée sur ce blog.
Le Qatar a été le premier pays arabe à engager des moyens militaires au profit de la résolution 1973 de l'ONU. Il a été rejoint, depuis, par les EAU et la Jordanie.
(1) ce qui, dans la pénurie actuelle de tankers, n'est pas forcément un total défaut.
Le Qatar a été le premier pays arabe à engager des moyens militaires au profit de la résolution 1973 de l'ONU. Il a été rejoint, depuis, par les EAU et la Jordanie.
(1) ce qui, dans la pénurie actuelle de tankers, n'est pas forcément un total défaut.
Zara : les relèves ont commencé
Depuis le début de la semaines, des pilotes de chasse frais arrivent sur la base aérienne 126. Ces mouvements correspondent aux flux normaux, une fois passé le cap des trois semaines d'opérations aériennes et, en moyenne, une cinquantaine heures de vols. Un capitaine opérant sur Mirage 2000D serait celui qui a atteint le premier les 60 heures : il a été présenté au CEMAA, en viste lundi sur la base.
Ces statistiques brutes ne doivent pas nous faire oublier que du fait de vols plus longs et plus réguliers, ce sont les soutiers des tankers et des AWACS qui engrangent le plus d'heures de vol.
Un engagement des aviateurs en l'air et au sol qu'il faut aussi relier au volet indeminitaire des personnels : pour l'instant, le flou persiste sur le statut -opex ou non- sous lequel sont engagés, actuellement les personnels. Ces opérations de guerre étant menées sur une base qui n'est pas leur base d'origine, mais néanmoins, située en France, la réponse ne semble pas évidente. D'où, peut-être, le temps qu'elle met à venir.
Ces statistiques brutes ne doivent pas nous faire oublier que du fait de vols plus longs et plus réguliers, ce sont les soutiers des tankers et des AWACS qui engrangent le plus d'heures de vol.
Un engagement des aviateurs en l'air et au sol qu'il faut aussi relier au volet indeminitaire des personnels : pour l'instant, le flou persiste sur le statut -opex ou non- sous lequel sont engagés, actuellement les personnels. Ces opérations de guerre étant menées sur une base qui n'est pas leur base d'origine, mais néanmoins, située en France, la réponse ne semble pas évidente. D'où, peut-être, le temps qu'elle met à venir.
jeudi 14 avril 2011
Istres, tanker city
Après un KC-135 singapourien, et des IL-76 indiens ces derniers mois, la base aérienne 125 d'Istres va accuellir six tankers de l'US Air Force, dans le cade des opérations en Libye. Le CEMAA avait évoqué cete possibilité dès lundi, lors de sa visite à Solenzara, en annonçant un déploiement assez rapide.
Apparemment, la concrétisation aura été un peu plus lente que prévue.
Istres est déjà la maison du 2.93 Bretagne, qui concentre les tankers français : 11 C-135FR et 3 KC-135.
Les tankers de l'USAF devraient arriver de la base aérienne (britannique) de Mildenhall.
Ils constituent, de fait, les premiers appareils étrangers accueillis dans le cadre des opérations en Libye.
Solenzara a été évoquée à plusieurs reprises comme base d'accueil pour des appareils de la coalition, qataris et émiriens, finalement implantés en Crète et en Italie. On avait aussi pensé que la RAF pourrait s'installer en Corse, mais la contribution britannique comptant des Typhoon, il fallait une logistique de ce type, au sol : c'est donc la base italienne de Goia Dell Colle, base italienne de Typhoon, qui avait été retenue finalement.
Apparemment, la concrétisation aura été un peu plus lente que prévue.
Istres est déjà la maison du 2.93 Bretagne, qui concentre les tankers français : 11 C-135FR et 3 KC-135.
Les tankers de l'USAF devraient arriver de la base aérienne (britannique) de Mildenhall.
Ils constituent, de fait, les premiers appareils étrangers accueillis dans le cadre des opérations en Libye.
Solenzara a été évoquée à plusieurs reprises comme base d'accueil pour des appareils de la coalition, qataris et émiriens, finalement implantés en Crète et en Italie. On avait aussi pensé que la RAF pourrait s'installer en Corse, mais la contribution britannique comptant des Typhoon, il fallait une logistique de ce type, au sol : c'est donc la base italienne de Goia Dell Colle, base italienne de Typhoon, qui avait été retenue finalement.
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