Le Tonnerre appareille ce soir de Toulon, avec son équipe de 200 marins, il amène 500 spécialiistes de
l'armée de terre, de la marine et de l'armée de l'air (photos du chargement sur mon compte twitter @defense137). Le groupement génie est commandé par le 2e REG, il assurera des travaux de déblaiement avec des VAB Génie, des PVP, des GBC180 et des engins spécifiques comme le MPG. Un groupe de plongeurs démineurs de la marine se chargera des eaux du port de Beyrouth, avec de possibles travaux sous-marins. Les GPD Français possèdent cette expertise rare et s'étaient d'ailleurs notamment déployés en Louisiane en 2005 après l'ouragan Katrina, et en Indonésie lors du tsunami. Des personnels du service hydrograhique de la marine (SHOM) sont également compris dans le déploiement. Plus vite le port de Beyrouth sera opérationnel, plus les vivres seront simples à y faire rentrer, et plus vite l'activité économique, essentielle pour l'économie locale, pourra y reprendre.Le PHA disposera de sa batellerie standard, un EDAR et deux CTM, armés par la flottille amphibie. Des personnels du 519e RTM se chargeront de débarquement de fret. Comme annoncé ici, le Pyrénées fournira bien un Caracal, la marine amenant une Alouette III.
Dans le hangar véhicules aussi, une douzaine de véhicules de secours cédés par le BMPM et le SDIS13 aux pompiers de Beyrouth.
Un renfort du SSA pour renforcer l'hôpital du bord n'est pas évoqué : à ce stade, il n'est pas possible d'en conclure quoi que ce soit. Le quai d'Orsay évoquait pourtant cette nuit le concours du PHA à des opérations médicales sur place.
Le minarm explique pour sa part qu'un complément de personnels et de matériels arriveront par un navire affrété, ce qui est plutôt rare comme projection pour du personnel. Cette capacité avait été révélée cette nuit par le quai d'Orsay, qui mène manifestement la communication sur le dossier.
Ce volume fait donc plus que doubler la présence militaire Française au Liban, dont la moitié au sein de la FINULII. A ce stade, aucune durée de mandat de ce volet humanitaire n'est évoqué. Depuis le début du printemps, le Tonnerre avait participé à une évacuation de patients covid-19 de Corse vers le Continent, avant de subir une période d'entretien puis partir en Corymbe, dont il était rentré le 17 juillet.
Le PHA Tonnerre est rempli comme un oeuf : cela accroît l'importance de mesures barrières, mais aussi le risque de contamination. A la fois à l'embarquement, mais aussi en zone de déploiement.
A la date d'aujourd'hui, la France aurait projeté 90 tonnes de fret, 124 personnels (minarm, minint, MAE) et trois chiens par la voie des airs.
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