vendredi 28 août 2020

La BAP, un couteau suisse en Jordanie

Même si le nombre de frappes a diminué depuis ces derniers mois, les Rafale de la base aérienne projetée

de Jordanie restent essentiels. Ils disposent désormais d'une capacité de reconnaissance avec un pod Reco-NG, et restent évidemment prêts à frapper si Daech se dévoile, et que les conditions d'un tir sont réunies.

C'est encore arrivé 40 fois en 2019, avec tir d'une ou plusieurs munitions, et 11 fois en 2020. On est loin des cadences des années précédentes, ou encore, de celle de Barkhane (six fois plus élevée), mais cela traduit bien l'activité de Daech : souterraine mais bien réelle. Les autres forces cinétiques de la coalition ont connu elles aussi des tirs ces derniers mois, notamment dans la zone où nos alliés turcs ou d'autres ressorts sont à même de détecter l'activité adverse.

La BAPJ dispose encore de quatre Rafale, soit deux patrouilles. La France aligne sept autres Rafale aux EAU, utilisés à la marge dans le cadre de Chammal. Le plot chasse de Jordanie est armé en permanence, et en alternance entre la 4e escadre de chasse (FAS) et la 30e escadre de chasse.

La BAP peut servir à toutes sortes de choses. Elle a accueilli à la grande époque un détachement de la marine (ATL2), et encore durant le covid-19, elle a permis de parachever le démontage du plot de formation de l'armée de terre, basé à Bagdad.

Elle ne mobilise plus que 230 personnels, selon l'EMA. L'opération Chammal, elle, emploie encore 600 militaires au total.

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