A Ankara, les commentateurs vont s'en donner à coeur joie. Hier, le président annonçait un
renforcement de la présence Française en Méditerranée orientale. Un communiqué du minarm évoque ce sujet ce matin, mais d'une manière inattendue. Les plus pervers des commentateurs -mais aussi les plus court termistes- pourraient même ajouter ironiquement que la montagne accouche d'une souris.Pas d'annonce de déploiement, comme le laissait entendre hier la déclaration du PR (appuyée par deux tweets écrits en grec), mais l'évocation officielle de la présence de deux Rafale dans la zone, et un entraînement d'opportunité.
Les deux Rafale sont ceux évoqués par ce blog mardi ici. Ils devaient rentrer hier, finalement ils sont restés plus longtemps que prévu, avec un séjour de quelques heures en Crète (ce jour) qu'il faut décrypter comme un appui à la Grèce. Néanmoins, il ne faut pas l'oublier, un chasseur ne peut pas rallier (sans tanker) Saint-Dizier depuis Chypre sans faire d'escale pour ravitailler en carburant. La communication sur la présence de deux Rafale de la 4e EC en Crète est donc aussi dans l'opportunité.
Le PHA Tonnerre, en route pour le Liban, a aussi contribué à cette diplomatie aérienne et navale. Cette nuit, il a réalisé un entraînement d'opportunité avec la marine Grecque. Le thème de l'entraînement n'a pas été détaillé (la communication à large spectre peut-être). La frégate La Fayette, qui était en MEDOR à Larnaca les a rejoint en haute mer pour cet entraînement.
A court terme, pas d'autres annonces, prévues manifestement mais le PR a bien annoncé un renforcement en quelques jours. On sait que les armées, réactives, toujours prêtes à tout en permanence, doivent néanmoins se mettre en marche, et un 12 août au soir, cela reste compliqué. C'est plus long que la rédaction d'un tweet en tout cas.
D'autres annonces ou concrétisations de présence seront donc à attendre dans la prochain jours pour consolider la déclaration présidentielle d'hier soir. Ce n'est pas seulement qu'une question de position de la France sur la scène internationale. Mais avant tout, de ne pas doucher les espoirs nés, à Chypre et en Grèce (deux bons clients de la France) de cette même déclaration.