mardi 5 janvier 2016

L'ATL-2, plus aéroterrestre qu'aéromaritime en 2014 (actualisé)

1174 heures de vol ont été assurées en 2014 en opérations extérieures par la flotte d'ATL-2, révèle le
député (LR) François Cornut-Gentille, mais l'essentiel (90%) a été fourni au profit d'opérations aéroterrestres, pour Serval/Barhane (635 heures) et Chammal, depuis les EAU (421 heures).
On peut presque presque parler de tuilage, puisqu'après le surge de 2013, le niveau d'engagement avait été réduit au Sahel, et Chammal a en fait contribué à remettre les marins du ciel sur le pont alors qu'ils pansaient les plaies de leurs avions.
L'usage n'est pas tout à fait le même : à Chammal, l'ATL-2 sert à accréditer le tir, un mode opératoire propre à la coalition.
Depuis 2014, l'appareil a aussi évolué, puisqu'il peut désormais tirer en autonome ses propres bombes et peut aussi mettre en oeuvre le GBU-58, acquise à l'origine pour le SEM.
Quand il aura les chiffres 2015, le parlementaire pourra aussi découvrir qu'en 2015, la tendance n'est peut-être pas différente, avec peut-être plus de travail au profit du groupe aéronaval (124 heures au premier semestre), et un déploiement au profit de Barkhane pendant une récente opération dans l'Adrar, Vignemale (140 heures de vol en un mois). Chammal avait consommé 488 d'heures au premier semestre. La consommation totale en 2015 pourrait donc être supérieure à 2014.
Du fait de problèmes persistants dans le MCO, la marine se dit pas capable de déployer un deuxième avion en opex dans la durée.
La flotte d'ATL-2 compte 22 avions, utilisés par deux flottilles.
 Un ATL-2 avec sa MX-20, pendant Vignemale, à l'automne. Photo EMA

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