La frégate de surveillance Nivôse a eu très chaud. La défense était passée un peu vite sur l'évocation
de l'évènement, et le CEMM y est revenu, lors de son audition, évoquant un combat de "quatre heures" dans la nuit du 29 au 30 septembre, alors que la frégate était en mission. L'inspecteur général de la marine, Marc de Briançon a été dépêché sur place pour enquêter (il est revenu).
Rappelons que c'est un navire civil, choix qui avait été fait à l'époque pour abaisser les coûts de ces navires qui n'opèrent qu'outremer (Antilles, Réunion, Pacifique), et hébergent 100 marins.
"Ce feu, qui s’est déclaré dans le compartiment des machines, a atteint très rapidement le PC de propulsion, raconte le CEMM. L’équipage, privé de propulsion et d’électricité, a combattu l’incendie pendant quatre heures, victorieusement, et le bâtiment a été remorqué par la deuxième frégate de La Réunion, le Floréal. Il est revenu vendredi matin à La Réunion et est à présent en sécurité. Il n’y a ni morts ni blessés. (...) Il est encore un peu tôt pour parler des causes. Les hypothèses, non consolidées, sont un départ de feu dans un tableau électrique ou bien une rupture de circuit d’huile, vaporisée sur des points chauds. Le bateau a subi des dommages, dont j’ignore encore l’ampleur s’agissant de l’appareil propulsif, mais dont je sais qu’ils sont importants sur les câblages. Les réparations, qui devront avoir lieu à La Réunion ou à l’île Maurice, prendront du temps ; il faut sans doute prévoir plusieurs mois, ce qui créera une contrainte supplémentaire sur les forces de l’océan Indien."
Rappelons que les deux FS de la Réunion oeuvrent autant sur l'opération Atalante, dont la Marine a choisi de se retirer, que sur la protection des ressources (notamment halieutiques) en océan Indien.