François Hollande a livré lui-même les dernières informations sur le sort du vol AH5017 d'Air Algérie,
retrouvé cette nuit par un Reaper de l'escadron de drones 1/33 Belfort. Une première boîte noire a été retrouvée par le détachement français envoyé sur place pour sécuriser la zone de crash.
Mais il n'a pas expliqué de quel modèle il s'agit : le FDR (flight data recorder) qui enregistre les paramètres de vol de l'avion ou le CVR (cockpit voice recorder), qui conserve les communications de l'équipage avec un son d'ambiance de la cabine. La fusion des deux permettrait sans aucun doute de progresser très vite.
Si ces boîtes noires sont intactes et exploitables, évidemment.
Le président de la République a aussi expliqué que les débris étaient répartis "sur un espace limité", ce qui laisse entendre que l'avion s'est donc écrasé à peu près intact, ce qui écarterait dès lors une fragmentation en vol, après un phénomène météo, comme certains le laissaient accroire hier.
Il faut aussi rappeler que l'avion sous code Air Algérie était opéré par un charter espagnol de la compagnie Swift Air : l'équipage espagnol n'était pas forcément accoutumé à voler sur de telles routes, avec une météo de ce type.
De fait, pour l'instant, et comme je le résumais hier, il n'est pas possible de privilégier encore une hypothèse sur une autre.
Le contrôle aérien est moins dense dans cette région qu'en Europe. Et le seul radar moderne était fourni par l'armée française : ce radar Ericson Giraffe a été rapatrié en France il y a quelques semaines dans le cadre de la réduction de moyens de Serval.
51 Français avaient pris place à bord du vol AH5017, qui en transportait 118 (et non 116). La présence de l'armée française sur place permet de préserver les dépouilles des animaux, mais pas de la chaleur : il va donc falloir très vite pouvoir les préserver avec des moyens frigorifiques.