Plusieurs dizaines de gendarmes du GIGN et membres du commando Hubert ont été requis cette nuit à
Tripoli pour sécuriser le transfert de 47 ressortissants, français et étrangers (notamment britanniques).
Le GIGN protégeait l'ambassadeur français depuis 2011 (1) et s'est chargé de le convoyer jusqu'au port, qui était l'évident goulot de sortie des ressortissants, vu la situation fortement déteriorée, à l'aéroport.
La décision de la RESEVAC a été prise ce dimanche par le quai d'Orsay. Il a donc fallu attendre l'arrivée sur place des navires de la marine, en priant que la situation ne pète pas d'ici là.
Le Courbet, en MEDOR (méditerranée orientale) a été rameuté, comme le Montcalm, qui arrivait, lui, de Toulon.
C'est la drome de ces deux frégates qui a été utilisée, entre le port, et le large. Donc sans doute des EDO, voire, avec un peu de chance, de très rares ETRACO.
Moins d'une dizaine de rotations ont été nécessaires, entre la nuit et le petit jour.
Le Courbet, qui avait recueilli une partie des pax, les a transférés au Montcalm, avant de reprendre son MEDOR.
C'est le GIGN qui avait rouvert l'ambassade, en 2011, avec des membres du COS.
Si on peut se féliciter des bonnes conditions dans lesquelles cette RESEVAC s'est déroulée, elle signe, de fait, une dégradation prévisible de la situation dans le pays, donc dans tout ce qui se trouve au sud de la Libye : Tchad, Niger, Mali.
(1) la force de sécurité et de protection (FSP) protège aussi l'ambassadeur de France en Irak; et le CEMA.
Les généraux Gomart (lunettes noires) et Brethous (à sa droite, de dos), deux anciens des forces spéciales, piliers de l'EMA, respectivement comme directeur du renseignement militaire et chef du CPCO. On les voit ici avec le CEMA (à droite de dos) ces dernières heures, pendant la RESEVAC libyenne. (photo EMA)