On ne l'apprend que ce matin par un communiqué laconique de l'Elysée, un dixième soldat français est mort
dans la BSS. Cet adjudant-chef du 1er régiment étranger de génie (REG), Dejvid Nikolic, 45 ans, a été très grièvement blessé alors qu'il participait à une opération dans la région d'Al Moustarat. L'attaque est intervenue en fin d'après-midi, et six autres militaires français ont été blessés. L'adjudant-chef est mort de ses blessures en fin de soirée. On ignore comment et avec quels délais il a été évacué à l'hôpital militaire de Gao, distant donc d'une centaine de kilomètres.
Le procédé utilisé est celui d'un véhicule kamikaze, qui avait déjà été utilisé contre d'autres troupes africaines, notamment maliennes. C'est le plus difficile à contrer par nature, et régulièrement, le plus meurtrier, puisqu'il permet d'emporter une charge explosive plus lourde.
Une fois n'est pas coutume, les versions officielles diffèrent. L'Elysée parle d'une opération de reconnaissance, mais la Défense, elle, évoque une opération de contrôle de zone à une centaine de kilomètres de Gao, la grande base française.
Le volume de blessés peut obliger le service de santé, en fonction de la gravité, à déclencher un vol Morphée armé par les FAS. Sur les six blessés, deux sont qualifiés de blessés graves.
Le dernier tué de l'opération Serval, le sergent Marcel Kalafut, était déjà un légionnaire (2e REP). Ce GCP avait été tué lui tué lors d'une mission d'infiltration. Le 2e REP et le 1er REG sont actuellement les seules régiments de Légion a fournir des moyens au Mali, l'essentiel des déploiements Légion étant réalisés en Centrafrique.
L'EMA n'est pas disponible pour l'instant.