C'est un des deux Reaper que l'escadron de drones 1/33 Belfort opère de Niamey (Niger) qui a détecté le
premier l'épave du vol AH5017 d'Air Algérie. Pour trouver le MD-83, le Reaper avait deux atouts, comme je le signalais hier : son radar à ouverture synthétique qui traque les masses ferreuses, et son optronique de haut niveau, qui a déjà eu des résultats spectaculaires depuis janvier 2014, accentuant très notablement l'efficacité de la lutte antiterroriste dans la BSS.
A peine informé de la perte de l'avion, l'EMA avait réorienté le vol d'une patrouille de Mirage 2000D qui venait de décoller, à 10 heures du matin. La patrouille a tenu l'air 6h30, ravitaillée par un tanker du GRV Bretagne. Même si ce n'est pas un maximum, c'est un petit challenge dans la chaleur sahélienne. D'autant plus que ce bombardier n'a pas d'équipement dédié, autrement que les yeux de son équipage, une bonne paire de jumelles, et le pod (dont on ignore le modèle).
Mais le Mirage 2000D n'a pas été orienté dans la bonne zone : il était entre Gao et la frontière algérienne.
Un drone Harfang du Belfort a suivi dans la foulée, dans cette même zone, sans rien trouver.
Enfin, un Casa 235, plus adapté que le Mirage 2000D car volant plus bas a pris l'air, sans doute avec des observateurs à bord. Mais il ne dispose par contre d'aucun capteur particulier. Les trois aéronefs précédents avaient tous posé à la nuit.
Il est donc revenu au Reaper, bien équipé et cherchant une aiguille dans une botte de foin, mais dans la bonne botte, de trouver l'épave, désormais sécurisée. Il a décollé sans doute avant la tombée de la nuit, et volerait d'ailleurs encore.