L'actu d'hier en Ukraine pourrait obliger la France à rester plus longtemps que prévu avec des moyens
aériens dans l'est de l'Europe. A Malbork (Pologne), l'armée de l'air avait installé au printemps des Rafale, remplacés très rapidement par des Mirage 2000C et 2000-5, en vue de participer à un surcroît de vigilance dans cette zone. Elle devait les retirer fin août ou début septembre, quand les Mig-29 polonais seraient revenus des pays Baltes.
Mais on l'a bien vu ces dernières semaines, et encore hier, la situation ne s'est pas du tout calmée en Ukraine, et on voit mal comment la France, qui s'est posée en alliée de la Pologne, pourrait décamper à la date prévue, alors que la situation s'aggrave encore plus. Le ministre français de la défense avait été clair sur ce point en se rendant à Malbork, la France ne laisserait pas tomber la Pologne. Une telle déclaration, et de multiples réunions avec son homologue polonais étant évidemment de nature à créer de la confiance, et donc, les conditions propices à l'achat d'armements français.
Il n'est pas non plus exclu que pour donner des gages supplémentaires à l'OTAN, qui lui tire l'oreille sur le dossier des BPC, la France en rajoute même un peu, en augmentant par exemple ses créneaux de vols d'AWACS (ce qui serait très difficile mais encore gérable). Outre les chasseurs et les E-3F, il est possible de rajouter d'autres capacités, en matière de détection aérienne : précisément, une des capacités que la France cherche à vendre à la Pologne, avec des missiles sol-air (Aster), des sous-marins, et des Caracal (70 appareils pour 3 milliards...). Une première étape, évidemment.