samedi 9 juin 2012

Les convois logistiques, sur la même route


Un camion français sur la MSR passe devant l'entrée de la vallée d'Alasay en décembre 2010, sous la protection du BG Allobroges. Une des zones de prédilection des insurgés, protégés par la zone verte. Les ANSF viennent d'y installer un OP (photo Jean-Marc Tanguy).
A Paris, ce n'est plus un sujet de plaisanterie : malgré la ligne du chef des armées -encore réaffirmée il y a quelques minutes, le calendrier du retrait pourrait nettement glisser si jamais les insurgés, comme c'est prévisible, venaient à compromettre le tempo déterminé en France.
C'est que l'état des routes, de la zone verte, et la motivations des insurgés, sans doute galvanisés par l'attaque réussie du jour, risque de compliquer les prévisions. La route où s'est déroulée l'attaque de ce matin voit passer des convois, et en verra passer encore (1). Des convois dont la taille s'allonge, vu qu'il faut faire beaucoup plus dans moins de temps, du fait de l'accélération du retrait.
A ce stade, contrairement à ce qu'on pouvait penser, les MCP (mises en conditions des personnels) se sont certes réduites en volume, mais une bonne partie n'a pas été annulée. D'ores et déjà, l'EMA a intégré la possibilité que le rythme théorique glisse, et qu'il faudra donc peut-être même démonter moins vite que prévu les fameuses "troupes combattantes" pour assurer la protection de ces convois sur-exposés. Peut-être même en faudra-t-il plus. Une drôle de couleuvre à faire avaler.

(1) de surcroît, Nijrab n'a rien à voir avec la vallée de Tagab et ses voisins (Bedrarou, Alasay), c'est en général plutôt calme. Néanmoins, toute la Kapisa reste théoriquement interdite aux reportages des journalistes. Toute la contradiction de la zone française tient, de fait, dans cette interdiction.