Selon les premiers éléments, le caporal-chef a été touché alors qu'il cherchait à récupérer un blessé. Le deuxième militaire est mort à Maripasoula, une base logistique sur le Maroni situé à proximité.
En outre, deux gendarmes ont été grièvement blessés, tandis qu'un autre, opérant depuis un hélicoptère était aussi touché, un peu plus tôt, dans la même zone. Le groupe qui a reçu les tirs venaient précisément reconnaître la zone de tirs.
Le 9e RIMa est traditionnellement en charge de l'ouest de la Guyane pour Harpie. La zone de Maripasoula est particulièrement luxuriante, ce qui complique les détections visuelles et rend difficile toute forme de foudroyance, si ce n'est pas air. Les garimpeiros, autant brésiliens que surinamiens sont réputés pour y être particulièrement résolus.
Ce n'est pas la première fois que les militaires français -gendarmes et terriens- essuient des tirs d'armes à feu. Un soldat du 1er RI, le caporal Julien Giffard, y avait perdu la vie le 8 juillet 2010, lorsque sa pirogue avait été abordée par celle de garimpeiros, sur un checkpoint fluvial à Cayodé.
Harpie mobilise quotidiennement un effectif de 300 à 350 militaires, pour un effectif affecté de 1.000 militaires.
(1) la gendarmerie en possède un pendant avec le PGIOM -peloton de gendarmerie d'intervention outremer-, formé au GIGN.
En quatre clichés, la réalité de la Guyane
A Cayodé, la plaque-hommage à Julien Giffard (photo Jean-Marc Tanguy).
Une patrouille conjointe de la gendarmerie et du 3e RPIMa (alors en tournante au 9e RIMa) dans la forêt vierge, en juin 2011 (photo Jean-Marc Tanguy).
Des gendarmes mobiles de l'EGM 44/2 de Bellac débarquent sur une zone parcourue par les piste de quads, utilisés par les garimeiros pour ravitailler les zones aurifères (photo Jean-Marc Tanguy).
DZ étriquées, aérocordages récurrents, variété de missions (y compris les évacuations sanitaires de civils en forêt vierge) : la Guyane est réputée être la meilleure zone pour les pilotes de Puma de l'armée de l'air (photo Jean-Marc Tanguy)