Que va-t-il sortir de l'évaluation de quatre fusils d'assaut (SCAR de FN Herstal, G-36 et HK416 de Heckler&Koch et l'ARX160 de Beretta) effectuée par les services officiels, à Mourmelon, cet hiver ? Peut-être rien, si ce n'est, évidemment, les rapports de la DGA et de l'armée de terre. Qui serviront, peut-être, à écrire, un jour, la fiche de caractéristiques militaires du futur fusil d'assaut de l'armée française.
Comme ce blog a déjà pu l'expliquer, l'armée de terre, et particulièrement sa tête, restent divisées sur la succession du FAMAS. La crise des munitions étant apparemment passée, alors que la crise tout court reste vivace, la version surbaissée du célèbre fusil d'assaut français pourrait finalement avoir plus d'horizons devant elle, ce qui rendrait donc moins crucial l'achat d'une arme de substitution (ou de substitution, tout dépend qui en parle), à court ou moyen terme.
On ignore également le sort d'un contrat, maintes fois évoqué, pour acheter 5 à 8.00 armes destinées aux opex. Sur une échelle nettement plus réduite, mais c'est l'exemple qui compte, l'armée de terre n'a pas hésité à acheter 200 Minimi en calibre 7,62 mm, pour remplacer les ANF1, pas forcément solution idoine pour l'Afghanistan.
Plusieurs experts estiment d'ailleurs que la bataille d'Hernani sur le 5,56 ne répond en rien aux besoins du théâtre afghan, qui redonne des couleurs au calibre 7,62 mm.
Rappelons, par ailleurs, que l'achat de quantités limitées d'armes pour un besoin urgent lié aux opex n'est en rien une nouveauté. Déjà, en 1978, devant les limites de l'équipement du soldat français (déjà...), on avait acheté plusieurs milliers de SIG540, en Suisse, afin d'équiper la composante française de la FINUL.
Pour équiper ses POMLT, la gendarmerie a d'ailleurs préféré acheter des G-36 (plutôt que de partir avec des FAMAS qu'elle connaissait pourtant mieux) tout en renforçant les capacités de tir de précision en 7,62 mm, avec des HK417. Peut-être un choix précurseur.