dimanche 16 mai 2010

Le PR a permis de livrer plus tôt

182 VBCI ont déjà été livrés à l'armée de Terre, ainsi que 506 PVP (sur 933). L'un et l'autre auront en fait bénéficié du plan de relance, ce qui aura contribué à renouveler bien plus tôt que prévu le parc de l'armée de terre, par ailleurs sur-utilisé par les opex.
Actuellement, 1.700 véhicules sont déployés outremer, parmi lesquels 1.000 blindés (dont 609 VAB). "Cela représente 11 régiments à DTO pleine" constatait récemment le CEMAT, ajoutant que la PEGP (politique d'emploi des parcs) "tombe à pic" pour limiter les effets de cette utilisation intensive, et de l'attrition qui va avec.

samedi 15 mai 2010

Chorus : on embauche des intérimaires

Les difficultés liées à la mise en place de Chorus, nouvel outil de gestion comptable, obligent la Direction générale de l'armement (DGA) à embaucher des intérimaires pour résoudre ce bug "passager". Le DGA lui-même a dit publiquement sa contrariété, mardi soir, de voir ses fournisseurs ainsi (mal-)traités, tout en ajoutant vouloir régler les situations les plus dramatiques, celles des PME, qui n'ont pas ou peu de trésorerie, dans les meilleurs délais.
Par delà cet aspect comptable, on ignore quel impact réél les déboires de Chorus ont pour le reste du ministère, par exemple sur les urgences opérations qui profitent aux troupes, en première ligne. Ou, plus loin derrière, sur la mise en place des bases de défense, qui utilisent, dit-on, également cet outil.
Les premières difficultés sur la montée en puissance de Chorus seraient intervenues, en fait, dès la fin de l'année, commençant déjà à mettre une belle pagaille dans le fonctionnement quotidien de la DGA.

La légende Morin

Les obsèques de Dominique Morin, démineur français mort en opération de déminage le 10 mai dernier se déroulent ce matin à Lorient. Il était une légende des commandos marine, où il avait appris, notamment, les techniques de déminage. Nageur de combat, il participe à l'opération Victor, ainsi qu'à l'opération du commandement des opérations spéciales (COS) pour interpeller Bob Denard, aux Comores. Déjà reconverti comme démineur, dans le civil, en 2001, il avait échappé au tsunami, en extrême-orient. C'était son troisième séjour au Sri Lanka.
Décrit comme attachant, modeste et généreux, c'était tout simplement UNE légende pour la génération de commandos marine qu'il aura formée, et pour celle qui l'aura cotoyé, en opérations.

vendredi 14 mai 2010

Le sas de... Fontenay-le-Comte

Olivier Fourt (RFI) a compressé le temps en allant regarder la façon dont un jeune peut rejoindre aujourd'hui l'armée de terre, et comment les vétérans de cette dernière apprennent un métier civil, à Fontenay-le-Comte. L'ami Fourt n'oublie rien, des reconversions bien aiguillées, aux inévitables voies de garage.
Et il rappelle un réalité, intangible : 25% de ceux qui réussissent les tests d'entrée quittent dans les six mois l'armée de terre. L'armée ne s'en félicite pas, elle qui vise les 15%. Les tests y sont peut-être pour quelque chose. Même si le patron du recrutement, le général Ponthiès, constate qu'une telle attrition est aussi discernable dans la grande disitribution ou le BTP.

Liban : notre rôle va évoluer

Même si le format global de la contribution française à la FINUL ne devrait pas singulièrment changer, l'utilisation de ces moyens va radicalement évoluer. Hervé Morin, arrivé cet après-midi au Liban découvrira sur le terrain une partie de ces mutations dimanche, après une série de rencontres bilatérales de haut niveau, toute la journée de samedi, à Beyrouth.
Actuellement, les 1.500 militaires français sont missionnés à parité sur des missions de contrôle de zone (CZ) et de QRF (quick reaction force: force de réaction rapide). A court terme, la composante CZ -deux compagnies d'infanterie- rejoindra une nouvelle force de réserve de théâtre (TRF), formée à partir de la QRF actuelle. Cette dernière regroupait notamment l'escadron Leclerc, une batterie d'artillerie (canon de 155 mm), une batterie d'artillerie sol-air (Mistral) et quelques moyens plus exotiques. Pour l'essentiel, tous ces moyens sont apportés par la seule armée de terre.
C'est aussi une spécificité du théâtre, la France n'a pas d'hélicoptères, se reposant sur les capacités offertes par la FINUL.
Cette mutation du dispositif français s'inscrit dans la demande de l'ONU à la FINUL pour une présence plus mobile et dynamique.