jeudi 2 juillet 2020

Que reste-t-il à Chammal ?

Lors du dernier point presse du minarm, l'EMA avait évoqué un volume de 600 militaires postés à
Chammal, contre le gros millier qu'avait connu l'opération à son faîte. Voici, selon cette source qui me l'a livré hier, la décomposition de cet effectif qui me semblait relativement élevé, après le départ des terriens artilleurs, puis des terriens formateurs. Les chiffres sont moyens, lissés sur l'année.
Le premier poste d'emploi est sur la BAP Jordanie à l'effectif de 230, essentiellement des aviateurs, mais pas que. Cette base est le point de départ des Rafale (actuellement des FAS) qui observent et frappent Daech. Après un long désert des tartares opérationnel, le détachement chasse a pu recommencer à suspendre quelques flammèches, signe que Daech est bien de retour. Les Peshmergas ont d'ailleurs évoqué une quinzaine de frappes aériennes en quelques jours, les Français y ont manifestement eu leur responsabilité.
Le vol naval vient juste derrière, avec un effectif à 200 soit celui d'une frégate avec un SNA selon les périodes. Le navire en Medor étant en fait un traditionnel de la région, plus qu'un apanage réel de Chammal. Et il sert aussi à rappeler aux Turcs que les Chypriotes ont des amis.
D'après l'EMA, 50 militaires des FFEAU sont aussi sur le pont, avec 30 militaires répartis dans les différents états-majors de la région, 50 sont dédiés au soutien national, 50 pour les "renforts temporaires" (AWACS, C135, ATL2 a priori pas dans les parages actuellement).
C'est sans compter la composante forces spéciales, la TF Hydra.
Le retour de la composante formation, qui avait perdu une bonne partie de son essence, semble désormais très compliqué par le fait qu'un emplacement libéré reste en général rarement vide longtemps. Son départ semblait d'ailleurs planifié avant même le covid-19 même si, à Paris, o ns'en défend.

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