Le député de la Haute-Marne n'a pas été suivi par ses collègues dans l'hémicycle. Il cherchait à
faire annuler la fin du financement interministériel des opex. Interview-express.
Vous avez n'avez pas été surpris que votre amendement sur le financement interministériel des opex soit repoussé ?
Non, mais vu le résultat, avec trois LREM qui se sont abstenus, c'est pas rien. Et toutes les oppositions ont voté avec moi, mais le MODEM a hésité. Sur la discussion elle-même, le ministre ne répond pas du tout aux questions. Le gouvernement va avoir des difficultés, le débat n'est pas fini, il se poursuivra au Sénat. Les amendements seront pris donc à nouveau. Tout ceci n'est pas correct vis-à-vis des armées car les engagements en opex avaient été bien pris sur la base d'un financement interministériel pour financer des surcoûts opex.
Quels programmes risquent d'être touchés ?
C'est comme toujours, des décalages de programmes ou des reports de programme, on le saura au moment de la loi de règlement. Une polémique sur le chiffrage persiste, car l'ensemble des surcoûts ne sont pas pris en compte, il reste encore 200 MEUR à trouver. Ce débat est un problème de rapport de force. Depuis 2001, le financement interministériel avait été maintenu, quelles que soient les majorités. C'est un consensus rompu, une victoire de Bercy.
Comment décodez-vous la sous-consommation du titre 2 (T2) dans le budget 2018 ?
Ce n'est pas une très bonne nouvelle, soit les armées n'arrivent pas à recruter, ou connaissent trop de départ qu'elles n'arrivent pas à consommer. En réalité, le budget ne tient que parce qu(on arrive pas à tenir les objectifs de personnel ! Ce qui est encore moins une bonne nouvelle ! Les armées n'arrêtent pas de dire qu'elles recrutent beaucoup or on voit bien qu'il existe un sous-effectif. C'est un paradoxe.
Si l'argent n'était pas consommé, il ne fallait pas le mettre sur les opex, mais sur le P146.
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