général Jean-Paul Gaudin, attaché de défense pour la Confédération suisse, mais aussi doyen des attachés de la place de Paris faisait hier son adieu aux armes -après 32 ans sous l'uniforme- avant de prendre les services secrets de son pays -qui n'acceptent que les civils-. Le général Jean-Marc Halter lui succède, après avoir reçu le fanion de la mission militaire.
Hier, les jardins de l'ambassade de Suisse ressemblaient, de fait, à une mappemonde militaire, avec une très grande diversité de couleurs d'uniformes, venus des cinq continents. La retranscription de la capacité du militaire suisse, dans ses fonction de doyen, d'avoir pu mettre de l'huile (et de l'huile de coude) dans le niveau parisien des relations internationales.
La France ne s'est pas interrogée longtemps sur les qualités du partant : la ministre elle-même est venue prononcer un discours en l'honneur du général Gaudin, doublant le général Lecointre, qui avait croisé son confrère suisse à l'IHEDN, avant de le nommer doyen. La ministre a à la fois remercié l'homme pour son engagement à Paris, et la Suisse, pour la relation de défense fertile, particulièrement dans le domaine aérien, mais aussi dans le renseignement. Avec, a-t-on compris, d'autres sujets qui ne méritaient pas d'être entendus par tout le monde, et qui ont sans doute trait aux futures fonctions du général Gaudin.
Une kyrielle d'officiers généraux étaient également présents : Jean-Pierre Bosser, Bernard Barrera, Jean-Pierre Palasset, Bernard de Courrèges d'Oustou, Philippe Coindreau, Jean-François Ferlet, Bruno Le Ray, Fabien Mandon, Philippe Montocchio.
Le patronat français n'a pas de son côté oublié tout ce qu'elle doit à cet animateur de la communauté des AD, qui a aussi contribué à organiser moults visites des attachés de défense dans les sites industriels. Ce qui expliquait sans doute la présence d'Eric Trappier, d'un représentant de MBDA et de Safran, ou encore, du PDG d'Arquus.
