L'Atlas continue ses vols d'expérimentation en ambiance opérationnelle : un des Atlas de la MEST a
effectué une vingtaine d'heures de vol lors d'une escapade à Djibouti, ce weekend, dont il est rentré ce lundi soir. L'Atlas a, pour la première fois, évolué à sa masse maximale (141 tonnes dont 15 tonnes de fret, pour le vol aller) et assuré des vols de la classe des 3000 nautiques tout en volant en ambiance chaude, quelques uns des nombreuses cases que doit cocher l'unité du CEAM.
Sur place, l'avion a effectué un vol de 90 minutes à basse altitude et des séquences d'atterrissages grande pente, sans pour autant se poser ailleurs que sur l'aéroport de Djibouti. Une trentaine de militaires de la BA188 ont été emportés dans sa soute lors de ce vol tactique, afin de mesurer le ressenti de passagers lors de phases de vol à basse altitude. Ceux qui étaient en état de le faire ont transmis leurs impressions dans un questionnaire rédigé par la MEST.
Comme c'était déjà le cas lors d'un vol vers le Mali fin décembre, l'avion a transporté du fret au profit des FFDJ et FFEAU, et a ramené dans sa soute d'autres matériels de Djibouti vers la France, ainsi que des personnels du COS.
Aucune difficulté particulière n'a été rencontrée par la MEST. Le général Joël Rode, commandant les FFDJ a estimé que la venue de l'avion avait généré "une saine émulation" entre les personnels, puisque des ressources de Djibouti ont été mises à contribution, notamment l'ETOM 88 Larzac, l'escadron de protection et l'escale aérienne.
La venue du nouvel avion a aussi suscité une belle curiosité de la part des locataires de la plate-forme : Américains, Japonais, Allemands, ainsi que des Italiens et des représentants de pays du Golfe.
An centre, les trois généraux Reboul (CEAM), Rode (FFDJ) et Caspar-Fille Lambie (CDAOA) ont pu voir les premières avancées réalisées par la MEST en seulement quelques semaines.
Ambiance studieuse dans le cockpit de l'Atlas à son départ de la BA123, samedi matin. Les équipages affirment n'avoir rencontré aucune mauvaise surprise jusque là, et pour ce qui est de Djibouti, les enseignements sont déjà féconds.
La venue de l'A400M a suscité une assez forte émulation : ici, dans l'équipe de l'escale (14 aviateurs et aviatrices, pas tous sur la photo), en charge des chargements et déchargements d'avions en transit, et de la gestion des passagers.