Les médias la posent souvent sans obtenir de réponse, la députée Marine Le Pen en a obtenu une ce
matin en posant une question sur les blessés, à l'Assemblée nationale. Selon Genèviève Darrieussecq, 28 militaires ont été blessés en opérations extérieures en 2017 et 226 ont contracté un PTSD (qui peut remonter à des évènements bien antérieurs). Deux chiffres en baisse, selon elle.
On l'a bien compris, le premier chiffre, qui peut sembler faible, se rapporte aux opex uniquement, et ne prend pas en compte autre chose que les blessures liées à l'action de l'adversaire. Or ce calcul n'est pas forcément exact puisque le saut du 1er RCP, fin juin, avec généré un mort et une vingtaine de blessés dont certains ont pu perdre leurs aptitudes. Ou que trois autres ont été blessés dans ce crash aérien à Abidjan.
On peut s'étonner du volume donné pour les
opex, si on s'en réfère à l'été qu'ont connu les personnels de Barkhane,
avec une explosion d'IED par semaine.
Il y a aussi souvent confusion dans les chiffres, car tous les services ne comptent pas les blessés de la même manière. Certains ne comptent que les rapatriements sanitaires par exemples. Et pas les blessés soignés sur le théâtre, ce qui contribuent à camoufler les chiffres.
Ce chiffre ne prend pas en compte non plus les opérations intérieures, hors tant en Sentinelle comme à Levallois le 9 août (6 militaires) ou ici encore, qu'en Guyane, le bilan pourrait être alourdi. Et les conséquences en terme de santé, ou de capacité à servir par la suite peuvent être lourdes que les blessures contractées en opex. Tout comme les accidents intervenus dans les mises en conditions avant projection (accident de La Courtine le 26 octobre) ou dans ce crash d'Alouette III.
En tout état de cause, on ne peut que le constater, la présentation des chiffres faite par le ministère ne cherchait pas à donner une image exaustive du sujet.
A relire, ce post consacré aux seules équipes médicales.
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