La grande famille para remonte le Mékong aujourd'hui à Orléans, pour revenir aux sources du
parachutisme militaire. En 2015, les paras avaient déjà célébré 80 ans de parachutisme militaire avec la mise sur pied du centre de Pujaut par le capitaine Frédéric Geille, un aviateur visionnaire.
C'est ce centre qui permit, deux ans plus tard, de disposer d'une base de brevetés permettant de constituer deux groupements d'infanterie de l'air (GIA), qui comprenaient chacun une compagnie de commandos (même si le nom n'apparaîtra que trois ans plus tard, outre-Manche) et un groupement de transport. Déjà une petite avancée logistique aussi, car personne n'a alors encore vraiment saisi l'importance de la troisième dimension pour aéroporter des troupes et du fret. La ligne Maginot semble la panacée.
Le paradoxe est que malgré son avance intellectuelle, la France n'utilisera que très marginalement ses paras, là où l'Allemagne en fera un outil stratégique de sa blitzkrieg à l'ouest (1).
La capacité de faire autrement permettra néanmoins de mettre sur pied les SAS (en Grande-Bretagne) et le 1er RCP (créé en Afrique du Nord, sous commandement français), mais aussi alimentera l'écosystème du BCRA.
Les SAS (2e RCP et 3e RCP) sauteront en Bretagne dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 puis en Hollande, le 1er RCP contribuera à la libération de la France, même s'il n'a pas été largué.
En 2017, le CPA 10, une des unités des forces spéciales Air, est le descendant du 602e GIA dont il a repris les traditions. Il est déployé sur tous l'arc de crise, du Sahel à la zone Irak-Syrie.
Ses chuteurs opérationnels figurent parmi les plus expérimentés du COS, honorant ainsi leurs grands anciens. L'unité dispose depuis l'an dernier d'une équipe chutops CTLO (contre-terrorisme et libération d'otages).
(1) il faut rappeler que les Français bénéficient eux-mêmes de l'expérience soviétique. A ce sujet lire le livre paru chez Sophia Histoire et Collections consacrés à ces paras à l'étoile rouge.
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