On ne l'a curieusement appris que ce soir, l'aviation française a sonné les huit coups de la bataille de
Mossoul, dans la nuit du 15 au 16. Quatre Rafale Marine ont été catapultés du Charles-de-Gaulle avant sa pause opérationnelle, et trois Rafale ont décollé de Jordanie.
Ces deux formations pouvaient porter et tirer jusqu'à 10 missiles. Seulement huit ont atteint leur cible, si l'on en croit l'EMA. Même si les stocks sont confortables, on ne gâche pas des Scalp-EG.
La même source évoque comme cible unique une usine à IED à quelques kilomètres de la deuxième ville irakienne. Vu le nombre de missiles utilisés et la puissance de la munition, on peut s'interroger sur l'étendue de cette installation. Voire, même, sur le recours à une telle munition, au lieu de GBU ou d'AASM.
A la vitesse où vont les choses, la plupart des pilotes de Rafale auront bientôt tiré leur missile, et certains peut-être plusieurs, puisque les premiers avaient été tirés en 2011, en Libye.
Personne ne l'ignore, ces explosifs improvisés vont joncher la route de Mossoul, puis sans doute la ville elle-même, Daech espérant ainsi emporter le plus de combattants adverses possibles, et évidemment, une bonne partie du moral des autres.
Rappelons-le, l'IED n'a rien de nouveau : si sa forme contemporaine a proliféré pendant la guerre de 2003 opposant anglo-américains et irakiens, puis en Afghanistan et au Sahel, il s'inscrit dans une vraie lignée historique...
Six missiles Scalp sous les plumes pour ces Rafale captés en Jordanie. Photo via EMA
Sous l'oeil vigilant du chien jaune, ces deux Rafale partent pour le nord de l'Irak. Photo via EMA